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Test du Hasselblad 907X en partenariat avec Pierre-Edouard Saillard11 minutes de lecture

Test du Hasselblad 907X en partenariat avec Pierre-Edouard Saillard<span class="wtr-time-wrap block after-title"><span class="wtr-time-number">11</span> minutes de lecture</span>

C’est une première sur le blog studioSPORT, nous allons vous présenter un test du Hasselblad 907X en partenariat avec un photographe professionnel : Pierre-Edouard Saillard. Nous sommes heureux de réaliser ce partenariat afin de mettre en avant le travail de Pierre-Edouard mais aussi pour qu’il vous donne son avis sur le Hasselblad 907X. Cela vous permettra d’avoir un retour d’expérience de professionnel avec des astuces et conseils d’un photographe qui utilise depuis plus de 10 ans des boîtiers Hasselblad.

Présentation du Hasselblad 907X par Pierre-Edouard Saillard

Test du Hasselblad 907X

Nous commençons donc par une présentation du Hasselblad 907X et notamment de ses spécificités.

Un capteur numérique moyen format qui change tout

Pour présenter le Hasselblad 907X, je pense qu’il faut mettre en avant sa compacité et son design rétro sans oublier son capteur moyen format. C’est d’ailleurs ce dernier point qui m’intéresse le plus, son capteur moyen format. Ce type de capteur est 1,7x plus grand qu’un capteur plein format 24x36mm puisqu’il mesure 43,8 x 32,9 mm. Sa taille couplée aux 50 mégapixels vous permettent d’obtenir des photosites plus grands en comparaison à un capteur de résolution équivalente en 24×36, et donc une plus grande plage dynamique.

Mais ce n’est pas le seul atout de ces capteurs moyen format, en les utilisant avec des optiques premium comme les objectifs XCD on obtient alors des transitions net/flou douces. De plus, de mon point de vue, les moyens formats offrent un rendu particulier induit par des éléments physiques, notamment la taille du capteur qui va avoir une influence directement sur la profondeur de champ, mais cela reste subjectif.

Capteur moyen format Hasselblad 907X

Autre élément important à noter, ce capteur moyen format va influencer sur votre rendu notamment sur la profondeur de champ. Celle-ci sera bien plus réduite à focale équivalente en comparaison à un plein format. Cela vous permettra d’avoir un dégradé de flou plus doux à focale équivalente.

Enfin, le piqué de l’image est hallucinant et cela est spécifique aux moyens formats. Cela provient notamment du fait que les pixels sont plus grands (5,3µm), qu’il n’y ai pas de filtre passe-bas et bien sûr l’expertise optique d’Hasselblad.

Des couleurs et une plage dynamique unique

C’est aussi dans l’ADN Hasselblad, la gestion des couleurs est un des arguments de ce 907X. La grande dynamique permet d’obtenir des photos que nous n’aurions surement pas pu réaliser avec un appareil plein format notamment lorsqu’il y a de fortes variations de luminosité. Les pixels étant plus gros, le capteur reçoit donc plus de détails dans les ombres et hautes lumières.

Les couleurs sont elles aussi mises en valeur avec des « paliers » plus lisses pour une image plus fidèle à la réalité. Hasselblad propose d’ailleurs un système de couleurs appelé HNCS qui enregistre une profondeur chromatique de 16bits qui se rapproche de ce que voit l’œil humain.

Cette gestion des couleurs et la large plage dynamique permet de faire une reproduction fidèle de ce que nous voyons mais elle permet aussi de retoucher plus facilement les images. La colorimétrie est juste, les verts sont verts, les bleus sont bleus et les retouches seront donc plus simples et précises.

Une connectivité moderne et complète

Malgré son look rétro, le Hasselblad 907X dispose d’une connectivité équivalente au X1D II. On retrouve donc le Wi-Fi et la prise USB-C. J’ai apprécié pouvoir partager les photos shootées directement sur une tablette via le Wi-Fi. Cela évite d’avoir tout le monde derrière l’appareil photo, mais plutôt bien installé dans un canapé. Lors de mon test du Hasselblad 907X, j’ai trouvé cela confortable pour le photographe mais aussi pour le client qui contrôle les images en direct.

Connectique Hasseblad 907X

La connexion via le port USB-C permet de réaliser vos prises de vues via Phocus Mobile 2 en mode connecté, cela est une autre façon de travailler.

Mise en avant du travail de Pierre-Edouard Saillard

Tout d’abord il faut savoir que la photographie est une activité professionnelle secondaire. En effet, j’ai une formation d’ingénieur et je suis fondateur d’une société de matériel médical d’urgence. Ma passion pour la photographie m’a poussé à pratiquer celle-ci à titre professionnel depuis maintenant environ 10 ans.

Mon activité est à 70% en studio et j’ai testé le 907X majoritairement dans ce cadre. J’ai pu faire des photos à la lumière naturelle mais aussi au flash de studio Profoto pour qui je suis ambassadeur. Je vous avoue être attiré par le matériel avec une interface simple, avec peu de boutons, visiblement très Suédois comme approche.

Présentation des utilisations et projets avec du matériel Hasselblad

Depuis qu’un amis m’a mis entre les mains un appareil Hasselblad H4D-40 je n’ai cessé de travailler avec ces boîtiers. Bien sûr j’utilise d’autres boîtiers comme le Nikon D800, mais j’ai pu utiliser le H4D-40 et encore aujourd’hui le H5D-50. Dans mon travail j’utilise uniquement des focales fixes : 50mm, 80mm, 120mm macro et 210mm. Je dois vous avouer que j’ai un coup de cœur pour 80mm que j’affectionne particulièrement.

Le test du Hasselblad 907X par Pierre-Edouard Saillard

Le design et les éléments qui composent le 907X

On sent l’héritage Hasselblad (plus d’un demi-siècle), quand on ouvre la boite on a en face de nous un appareil qui ne ressemble à aucun autre. Lignes chromées et une finition cuir. Produit luxueux et rétro. Il provoque beaucoup de questions quand on le sort en public. Système composé de deux parties, le dos CFV II 50C et le boîtier 907X, c’est très classique pour les utilisateurs de moyen format, ça peut sembler étrange pour un « néophyte ».

Lors de mon test du Hasselblad 907X, je vous avoue que la prise en main a été déstabilisante. Parfois même, peu pratique, notamment pour des photos en studio, la prise en main peu ralentir le shooting. Mais est-ce sa vocation ? Nous le verrons plus tard. Par contre, pour une utilisation en architecture ou en paysage il s’avère agréable à utiliser notamment du fait de sa compacité.

Pourquoi utiliser un 907X ?

Ecran du CFV II 50C

Clairement utiliser un 907X c’est avoir une approche différente de la photographie. Ce boîtier n’est pas orienté pour faire de la rafale. Pour moi, l’utilisation d’un Hasselblad 907X s’approche de la photo argentique : plus lent, plus posé, plus réfléchit avec une prise en main simple et sans fioriture. Vous ne trouverez pas 50 boutons et une infinité de menus, c’est intuitif et avec un expérience utilisateur logique.

C’est l’appareil plaisir par excellence, avec comme domaine de prédilection le paysage et l’architecture. Deux utilisations qui demandent de la précision plutôt que de la vitesse.

Sa modularité, un point fort ?

Dos numérique CFV II 50C avec 501CM

Pouvoir configurer son appareil en fonction des besoins du moment est bien sûr un énorme avantage. Le dos numérique CFV II 50C amovible vous permet notamment de l’utiliser sur une chambre photographique. Dans mon cas, j’ai utilisé une chambre Arca Swiss lors de mon test du Hasselblad 907X qui s’adapte parfaitement puisque le capteur n’est pas renfoncé dans le boîtier.

En effet, le capteur du CFV II 50C n’étant pas dans l’ombre des bords du boîtier comme c’est le cas pour un appareil classique, vous pouvez ainsi mieux gérer les mouvements à l’arrière de la chambre. Vous retrouvez ci-dessous deux vidéos prises lors de mes shootings avec le 907X et la chambre Arca Swiss :

L’intérêt d’une chambre photographique c’est de dissocier le capteur de l’objectif. Ainsi, nous pouvons corriger les perspectives ou encore jouer sur les zones de netteté d’un sujet. Voici des exemples concrets d’utilisations avec des modèles qui ont les yeux nets mais pas le reste du corps alors qu’ils sont sur le même plan.

Cela permet de donner un aspect artistique unique, que l’on peut évidemment recréer en post-production mais ici c’est directement à la sortie du boîtier. C’est donc un gain de temps et d’une précision accrue. Voici quelques exemples :

La modularité du 907X amène aussi la compatibilité avec les boîtiers Hasselblad V (500cm…) ce qui ouvre d’immenses possibilités pour les possesseurs de ces boîtiers argentiques. Ainsi, ils peuvent utiliser des boîtiers argentiques avec le dos numérique CFV II 50C. Un mélange entre l’histoire et les nouvelles technologies Hasselblad.

Le logiciel Hasselblad Phocus ou LightRoom ou autre ?

Alors pour le développement de mes images j’utilise à 100% Adobe Lightroom et Photoshop pour la retouche. Ce sont des logiciels que j’utilise puis 15 ans et j’avoue ne jamais avoir utilisé le logiciel Hasselblad Phocus. Malgré tout, je sais qu’il a été mis à jour et c’est vrai qu’il faudrait que je prenne le temps de l’essayer.

A savoir que les photos prises avec les appareils Hasselblad ne sont pas compatibles avec le logiciel Capture One ! Un point à noter pour ceux qui utilisent ce logiciel, il faudra donc en changer.

A qui conseiller le Hasselblad 907X 50C après ce test ?

Hasselblad 907X

Après mon test, je conseille donc le Hasselblad 907X à tous les possesseurs d’appareil système V argentique type 500C/M … Ce sera la possibilité de conserver les habitudes de travail tout en passant en numérique avec le confort de l’écran tactile de 3,2 pouces. Par contre, pour de la production intensive, ce n’est pas l’appareil idéal du fait de son ergonomie. Elle est agréable pour du paysage, portrait de rue, de l’architecture ou encore un shooting de nature morte ou produit mais pas pour du shooting en studio avec un mannequin.

D’ailleurs j’ai réellement apprécié son utilisation en portrait de rue, son ergonomie et sa taille font que l’on garde un contact visuel avec son sujet sans être caché derrière l’œilleton de l’appareil. Le 907X a donc bien une philosophie particulière qu’il faut prendre en compte.

A propos de l'auteur

Thomas

Passionné par les nouvelles technologies, je partage mon temps libre entre la course à pied et la photographie. Amateur de belles images, je me promène toujours avec mon appareil photo. #teamfuji #djiaddict

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