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Test du drone DJI Air 325 minutes de lecture

Test du drone DJI Air 3<span class="wtr-time-wrap block after-title"><span class="wtr-time-number">25</span> minutes de lecture</span>

Le drone Air 3 a été annoncé fin juillet 2023 par DJI, la marque chinoise leader mondial du drone. Nous avions alors relayé l’annonce de ce nouveau produit ici sur le blog et nous vous avons proposé divers comparatifs pour vous aider à le cerner. Le DJI Air 3 se positionne comme un drone semi-professionnel qui fait un pont entre les deux grandes gammes de DJI : plus léger et moins coûteux qu’un DJI Mavic 3 mais plus avancé qu’un DJI Mini 3 Pro. Nous avons donc mis au défi le DJI Air 3 durant quelques semaines afin de vous proposer ce test complet qui, je l’espère, vous plaira et vous permettra de vous positionner ou pas sur ce drone.

Les promesses du DJI Air 3

Avant de vous livrer nos impressions sur ce nouveau drone DJI, je vous propose de revenir sur les 10 points forts du DJI Air 3 tels qu’ils sont mis en avant par la marque. Nous les vérifierons tout au long de ce test.

  • Double caméra : grand-angle et télécaméra moyenne 3x,
  • Vidéo 4K jusqu’à 100 images par seconde,
  • Profils de couleurs D-Log M 10 bits + HLG 10 bits,
  • 46 minutes d’autonomie,
  • Détection des obstacles à 360°,
  • Transmission vidéo DJI O4 stable et à longue portée,
  • Photographies de 48 mégapixels,
  • Suivi de sujets avancée grâce à FocusTrack,
  • Prise de vue verticale 2,7K,
  • Vols programmés grâce à Waypoints.

Point sur la législation drone

Il est primordial de faire un petit rappel sur la législation drone en vigueur car nul n’est censé ignorer la loi ! Au vue de ses caractéristiques techniques et de son poids, le DJI Air 3 répond aux exigences de la sous-catégorie A1. Il dispose du marquage CE de la catégorie C1 du haut de ses 720 grammes. Mais que cela veut dire concrètement ?

Les utilisateurs du DJI Air 3 voleront en catégorie Ouverte et sous-catégorie A1. Ils devront alors :

  • avoir lu le manuel du drone,
  • avoir suivi et obtenu la courte formation A1/A3 via la plateforme AlphaTango,
  • s’enregistrer en tant qu’exploitant d’UAS,
  • apposer ce numéro d’exploitant physiquement sur le drone (nous commercialisons les étiquettes pour cela !).

Le physique du drone

Le DJI Air 3 dispose d’un form factor compact et pliable. Il s’inscrit dans la pure lignée des drones DJI Mavic Air et DJI Air. Le châssis central comporte tout l’électronique du drone ainsi que les capteurs d’évitement sur les bords. Une fois déplié, les bras dévoilent les moteurs, les hélices ainsi que les LEDs qui indiquent le statut du drone. À l’arrière un logement pour la batterie permet de l’insérer. On retrouve juste en dessous un clapet qui dévoile un port USB Type-C pour la connexion au PC/Mac ainsi qu’un slot pour la carte microSD. La coque du châssis grainée et peinte dans un gris moyen donne une impression de solidité et de qualité, les matériaux semblent premium. Sous le drone, le châssis métallique plus brillant arbore les capteurs optiques, le capteur infrarouge ainsi que le feu auxiliaire faisant office de balise lumineuse. On retrouve aussi la certification C1 dont nous parlons dans le paragraphe précédent.

Enfin en façade, la double caméra attire le regard. La nacelle accrochée par le haut sur le châssis est stabilisée sur 3 axes. Elle soutient le bloc caméra qui se compose, on le rappelle, d’une caméra grand angle et d’une télécaméra moyenne. Des inscriptions indiquent la focale et l’ouverte de chacun des capteurs afin de les différencier physiquement. Une protection UV détachable permet de protéger les lentilles – celle ci pourra être remplacée par un filtre correctif type ND.

La nouvelle radiocommande DJI RC 2

Elle ressemble à la première version de la DJI RC annoncée en même temps que le DJI Mini 3 Pro en 2022. Le principe est donc le même : une radiocommande monobloc avec un bel écran tactile lumineux. Le but derrière un accessoire de ce type : une autonomie monstre et le fait de ne plus avoir à utiliser son smartphone pour piloter le drone.

Cette nouvelle version a quelques différences : des antennes externes orientables, deux molettes supplémentaires et le nouveau protocole de transmission DJI O4. La prise en main est très agréable et l’autonomie annoncée de 4 heures est appréciable. L’écran offre une luminosité de 700 nits, qui est suffisante mais qui est parfois limitée lorsque vous pilotez en plein soleil. Enfin les joysticks sont toujours détachables pour que la radiocommande reste la plus compacte possible lorsque vous l’emportez avec vous.

Le DJI Air 3 face aux autres drones DJI

Comme je le disais en introduction, historiquement le DJI Mavic Air (ou DJI Air) fait un pont entre les gammes de drones pour débuter et les drones pour les professionnels. On peut dire du DJI Air 3 que c’est un drone semi-professionnel. Mais selon les modèles et époques, la paroi entre les gammes a été plus ou moins fine. À l’époque des DJI Mavic 2 Pro et Zoom, on pouvait se poser la question de l’utilité d’un DJI Air 2S aux spécificités proches.

Oui, le DJI Air 3 fait en pont entre les gammes DJI Mavic 3 et DJI Mini 3 mais il emporte avec lui les meilleures fonctionnalités de ces modèles. Le DJI Air 3 reprend par exemple des fonctionnalités des drones DJI Mavic 3 : régulateur de vitesse, fonction Waypoints mais aussi le mode nuit. Quand à la gamme DJI Mini 3/Mini 3 Pro, le DJI Air 3 propose une belle upgrade concernant la détection des obstacles ou encore l’autonomie.

Si vous hésitez entre ces 3 modèles, je vous invite à lire notre comparatif technique complet des drones DJI Air 3, DJI Mini 3 Pro et DJI Mavic 3.

DJI Air 3 aux côtés du DJI Mavic 3 Ciné (gauche) et au DJI Mini 3 Pro (droite)
De gauche à droite : DJI Mavic 3, DJI Air 3 et DJI Mini 3 Pro

Le test du drone DJI Air 3

Nous avons profité du retour du beau temps en Normandie pour mettre au défi le DJI Air 3. Bien que nous soyons en plein mois d’août, notre belle région a été très grise et pluvieuse ces dernières semaines. Mais nous avions un temps clair et dégagé ce jour là avec un vent plutôt fort. Au final, ce sont des conditions particulièrement adaptées à un test en vol.

Nous avons rechargé les 3 batteries du Fly More Combo et sommes partis sur notre terrain de vol, entre forêt et champs. Vu la météo récente, les herbes sont hautes et bien vertes, c’est un temps parfait pour étudier comment la caméra se débrouille pour bien gérer son exposition (zones ombragées, couleurs du ciel, etc.). Nous avons pu enchaîner les 3 batteries du Fly More Combo sans rencontrer le moindre pépin.

Nous avons eu la radiocommande DJI RC 2 à disposition durant ce test. Le nouveau protocole de transmission DJI O4 fait des merveilles puisque je n’ai rencontré aucun lag ou freeze du retour vidéo et surtout aucune déconnexion avec la radiocommande pendant toute la durée de mon test.

L’autonomie nous a paru en adéquation avec les 46 minutes annoncées. Malgré les 3 batteries à disposition dans notre Fly More Combo, nous n’avons pas réussi à les vider totalement.

Les impressions sur note premier vol avec le DJI Air 3

Je connais assez bien les drones DJI. À chaque nouveauté, je fais en sorte de pouvoir emprunter le drone pour faire un petit vol de test pour voir si l’ergonomie et le plaisir de piloter est au rendez-vous. Le DJI Air 3 ne déroge pas à la règle, j’ai pu retrouver l’expérience de pilotage que j’ai connue et appréciée sur le DJI Mini 3 Pro (par exemple). Pas de dépaysement non plus au niveau de l’application. DJI Fly est chargée sur la radiocommande DJI RC 2 (et à télécharger sur votre smartphone si vous avez opté pour le pack avec la DJI RC-N2).

Prise en main du DJI Air 3

Je vous propose d’étudier les facultés de ce DJI Air 3 sur différents aspects : la qualité des images produites avec, la précision des modes intelligents ainsi que notre ressenti au global sur ce produit.

La qualité photo/vidéo

Le nouveau drone DJI Air 3 est équipé de deux capteurs CMOS de 1/1,3 pouce chacun. Ils sont similaires en termes de taille mais permettent de proposer deux intentions créatives au travers des deux longueurs de focale différentes. Nous avons tout d’abord un grand angle de 24mm qui permet un beau champ de vision (ou FOV) de 82°. Le second capteur, plus rapproché, est un 70mm avec un champ de vision plus réduit (35°), ce qui en fait une télécaméra moyenne pertinente. La seconde différence entre les deux capteurs réside dans l’ouverture proposée. La télécaméra ouvre à f/2.8 max. lorsque la caméra principale est plus lumineuse et ouvre à f/1.7.

Ce que DJI met en avant pour expliquer la présence de deux capteurs, c’est justement l’intention créative. Le capteur principal permet d’observer une scène dans sa globalité lorsque la télécaméra moyenne donne un sens de compression spatiale à ce qui est capturé en vidéo/photo. Cette seconde caméra offre un zoom x3 qu’il nous a paru intéressant d’étudier via ce test. Au delà de cette idée d’intentions créatives, on imagine que le capteur principal est là pour gérer toute la partie prise de vue lorsque le second aide au repérage des scènes à distance.

Si vous souhaitez connaître toutes les caractéristiques techniques du DJI Air 3, vous pouvez lire l’un de nos comparatifs complets. Nous y exposons les données du DJI Air 3 face aux autres modèles de la gamme Air et même d’autres gammes DJI.

Ses capacités en vidéo

Avant de vous livrer mon ressenti face aux vidéos capturées avec le DJI Air 3, je vous propose de lister les différentes résolutions offertes par le drone. Il a beau être un drone semi-professionnel, il permet de rivaliser avec les gammes plus professionnels via la pluralité des options proposées.

  • 4K à 24, 25, 30, 48, 50, 60 et 100 images par seconde
  • FullHD à 24, 25, 30, 48, 50, 60, 100 et 200 images par seconde
  • Vidéo verticale pour le 2,7K et le FullHD à 24, 25, 30, 48, 50 et 60 images par seconde

Notez que ces résolutions sont disponibles pour les deux capteurs et ne se limitent pas qu’au capteur principal. On retrouve la possibilité d’enregistrer en RAW en plus du MP4 classique. Les codecs H.264 et H.265 sont de la partie et offrent un débit binaire maximal de 150 Mb/s. Enfin, nous avons accès à deux modes supplémentaires : le HLG ainsi que le D-Log M. Tous deux permettent d’exploiter le 10 bits 4:2:0 pour des images plus contrastées et de meilleurs détails. Le HLG -pour Hybrid Log Gamma- propose une dynamique de couleurs plus élevée que le mode Normal (qui totalise lui 8 bits). Le D-Log M quant à lui, est un mode de couleurs plat qui permet de garder un maximum d’informations à l’image pour laisser libre cours aux monteurs et étalonneurs en post-production – si vous souhaitez ajouter vos propres LUTs et paramétrage par la suite.

Les rushs du DJI Air 3

Je vous propose de découvrir un petit condensé des images que nous avons réalisées avec le DJI Air 3 via cette vidéo disponible sur notre chaîne Youtube.

Nous avons été convaincu par la qualité des images produites avec le DJI Air 3. Nous avions un petit peu peur que le capteur ne soit pas à la hauteur du fait de sa taille – pour rappel, le capteur du DJI Air 2S était de 1 pouce (donc plus grand). Mais l’amélioration de la taille des pixels ainsi que la belle ouverture des capteurs du DJI Air 3 permettent de proposer des images dans une qualité irréprochable.

Vous le verrez sur les images de la vidéo ci-dessus, aucun bruit n’est visible dans les zones où certains capteurs peuvent créer du bruit numérique (particulièrement dans le feuillage des arbres). Ce qui m’a frappé c’est la richesse des couleurs proposée par le drone nativement puis dans le mode HLG. Les feuillages sont d’un vert vif fidèle à la réalité et pas trop acidulé. Le bleu du ciel est bien retranscrit et le contraste avec les nuages est visible mais harmonieux. Le passage d’un endroit très exposé à un endroit à plus faible luminosité est assez bien géré même si cela est perfectible. Dans tous les cas, le double ISO natif des capteurs permet de rendre des images filmées à basse luminosité particulièrement bien exposées et colorées – voyez le passage en forêt avec ActiveTrack.

Enfin la définition des détails est à mon sens, très bien gérée par le capteur principal. Nous avons filmé un pylône électrique de près et on peut bien observer chaque fil et détail à l’image. On ne peut pas en dire autant du zoom x3 proposé par la télécaméra moyenne. Il est correct mais ne me paraît pas – à mon avis – exploitable pour une prise de vue réelle (voyez l’exemple des chevaux filmés du dessus dans la vidéo).

Si vous souhaitez avoir plus de finesse dans l’image, vous pouvez compter sur le mode D-Log M qui permet de topper le 4:2:0 10 bits et ainsi permettre d’afficher plus d’information pour votre post-production. Je vous laisse télécharger cette vidéo 4K 60p dans ce mode et de tester vos propres retouches pour voir les capacités du capteur.

On regrettera par contre que la vidéo verticale ne soit disponible que pour le 2,7K et le FullHD. Ici contrairement au DJI Mini 3 Pro, la nacelle ne pivote pas pour renverser l’image. Il s’agit d’un crop dans l’image qui est effectué.

Zoom sur le capteur du DJI Air 3

Ses capacités en photo

Le double capteur du DJI Air 3 permet de prendre des photographies de 48 mégapixels (mais également à 12 MP) aussi bien sur la caméra grand angle que la télécaméra moyenne. Vous avez toujours la possibilité d’enregistrer en JPEG, en RAW (DNG) ou en JPEG+RAW(DNG). Si vous souhaitez connaître tous les modes photos disponibles, cliquez sur le lien.

Les photos prises avec le DJI Air 3

Comme vous pouvez le constater ci-dessous, les photographies JPEG capturées avec le DJI Air 3 offrent une belle restitution des couleurs et proposent une belle qualité générale. En zoomant dans l’image, on voit que le capteur a un petit peu de mal à restituer les détails (notamment au niveau des arbres). Mais celui-ci ne compense pas en ajoutant du bruit dans l’image, ce qui est un excellent point. Les tonalités de bleu et de blanc dans le ciel sont très bien retranscrites. Je trouve au global que la dynamique des couleurs est très jolie et harmonieuse.

JPEG sorti du DJI Air 3
Image redimensionnée pour ne pas alourdir ce test, vous pouvez télécharger l’image dans sa définition originale ici. Prise avec le capteur principal, ouverture f/1.7, ISO-130, distance focale 7mm, vitesse d’obturation 1/3200 secondes, mode de couleurs Normal.

Vous pouvez aussi télécharger cette image RAW pour que vous puissiez vous rendre compte des possibilités du capteur dans votre logiciel d’édition d’image.

Les modes intelligents et autres modes du drone

Les modes intelligents, c’est l’un des grandes forces de DJI. Vous avez probablement entendu parler de certains d’entre eux. Ils sont là pour vous aider, vous inspirer mais aussi pour vous apporter de la sécurité. Avant de vous présenter mes impressions sur certains d’entre eux, je vous rappelle lesquels sont disponibles sur ce DJI Air 3.

  • Les modes créatifs :
    • Le mode QuickShots vous permet de sélectionner de courtes vidéos dynamiques que le drone va effectuer en totale autonomie. C’est à dire qu’il va cadrer le sujet, effectuer le mouvement nécessaire à la réalisation du plan, filmer puis revenir à son point de départ : tout cela sans que vous n’ayez à piloter le drone ou à intervenir. Vous avez le choix parmi 6 modèles (fusée, dronie, cercle, spirale, boomerang et astéroïde*).
    • Le mode MasterShots similaire à QuickShots réalise une succession de plans dynamiques, les assemble et vous propose un montage prêt à partager sur les réseaux sociaux. Vous pourrez y ajouter des filtres, de la musique afin de personnaliser votre vidéo finale.
    • Le mode Hyperlapse est un mode connu depuis très longtemps chez DJI et pourtant l’un des plus efficaces ! Cette fonction et ses sous-modes dynamisent le timelapse fixe. Le drone peut évoluer selon différents paramètres avant d’effectuer sa série de photographies qui seront assemblées en une vidéo dans DJI Fly. Vous aurez le choix entre 4 modes : Libre, Course Lock où vous définissez un point A et un point B et le drone se déplace de l’un vers l’autre, Cercle où le drone tourne autour d’un sujet et Waypoints où vous pouvez définir des points de passage.
    • Le mode Pano permet de réaliser des photographies panoramiques (comme son nom l’indique). Choisissez parmi les 4 types (sphère, 180°, grand angle et vertical) et laissez le drone prendre les photos, déplacer la nacelle et les assembler pour vous.
  • Les modes plus avancés :
    • Le mode Vols Waypoints permet de planifier et de reproduire des sessions de vol avec votre drone. L’intérêt ? Pouvoir faire les mêmes observations à des temporalités différentes. On imagine par exemple de filmer une parcelle de forêt à chaque saison et assembler le tout dans une vidéo. Dans ce mode, tout est paramétrable : positions du drone, vitesse à laquelle il se rend d’un point A à un point B, déclenchement photo/vidéo, etc. Vous n’avez qu’à paramétrer votre vol et l’enregistrer pour le refaire dans le futur.
    • Le mode régulateur de vitesse (cruise control) vous permet de conserver une vitesse constante et ainsi garder la même inertie au cours de votre vol. Ce mode est très utile pour faire des images très cadrées et fixes pour un résultat professionnel. Il s’active dans vos options de radiocommande, vous pouvez par exemple assigner la fonction au bouton C2 situé derrière la radiocommande.
Radiocommande DJI RC 2
  • Pour réaliser des vidéos :
    • Le mode Normal, le plus simple possible où vous filmerez dans 80% du temps.
    • Le mode Nuit permet de monter un peu plus haut dans les ISO pour vos vidéos à basse luminosité. Vous pouvez ainsi aller jusqu’à 12800 ISO contre 6400 pour les autres modes.
    • Le mode Ralenti vous permet de filmer à des fréquences d’image plus élevées et ainsi ralentir une action. Topez les 200p en FullHD et le 100p en 4K via ce mode.
  • Pour la prise de vue photographique :
    • Le mode Normal où vous prenez des photographies de façon totalement libre. Celui-ci intègre SmartPhoto 3.0, l’algorithme de DJI qui analyse et sélectionne la meilleure image entre les modes HDR et Hyperlight se basant sur la reconnaissance de scènes pour proposer la meilleure image possible.
    • Le mode AEB prends 3 à 5 photos à des expositions différentes, vous laissant le loisir de sélectionner la meilleure d’entre elles.
    • Le mode Rafale prends 3, 5 ou 7 photos d’affilée. Il est utile pour sélectionner la meilleure photographie d’un mouvement ou de pouvoir le décomposer en assemblant les photos dans une vidéo.
    • Le mode Intervalle prends des photos à intervalles réguliers. Réglable entre 2 et 60 secondes, l’intervalle permet de montrer le mouvement d’une scène dans le temps.

Il est important de préciser que l’intégralité de ces modes est disponible pour les deux capteurs : le grand angle ainsi que la télécaméra. *L’exception est faite sur le QuickShot Astéroïde qui n’est pas disponible pour la télécaméra.

FocusTrack et la détection d’obstacles

FocusTrack c’est le mode de reconnaissance et de suivi automatique de sujets. DJI n’en est pas à son coup d’essai puisque FocusTrack est intégré à quasiment toutes les gammes de produits depuis de nombreuses années. Il s’agit d’un algorithme qui va reconnaître et de tracker un sujet et d’adapter le comportement du drone pour suivre ce sujet au moindre de ses déplacements. Cela se matérialise sur le retour vidéo par une icône « + » verte lorsqu’un sujet humain (mais pas que !) est présent. Vous avez aussi la possibilité de forcer cette reconnaissance en dessinant une forme autour du sujet sur le retour vidéo.

Pour ce DJI Air 3, FocusTrack dispose de 3 sous modes permettant différentes choses :

  • Spotlight 2.0 : Dans ce mode, la caméra du DJI Air 3 est bloquée sur le sujet sélectionné, vous pouvez piloter le drone et ainsi changer sa position mais votre sujet restera au centre de l’attention.
  • Point d’intérêt 3.0 : Ici c’est assez simple, le drone va évoluer autour du sujet de façon autonome en faisant un cercle autour de lui. Vous pouvez ajuster la vitesse de vol pour donner le dynamisme à votre plan.
  • ActiveTrack 5.0 : Enfin ce mode va un petit peu plus loin puisque cette fois-ci le drone suit son sujet en mouvement. Il existe un suivi classique et un suivi parallèle. Et la petite nouveauté du DJI Air 3 c’est le 8-way ActiveTrack (nous en parlons plus bas).

Il est important de noter que FocusTrack ne suit pas que les sujets humains, il peut aussi suivre un véhicule ou encore un bateau. Le mode POI fonctionne quant à lui très bien sur les monuments et lieux d’intérêt. FocusTrack s’appuie sur la reconnaissance visuelle mais pas que ! Les différents capteurs d’évitement présents sur le drone permettent au drone de se déplacer de façon autonome en évitant les obstacles.

Retour vidéo du DJI Air 3

Cela se matérialise sur le retour vidéo par des bandes arrondies oranges ou rouges qui indiquent la proximité des objets autour du drone. Le capteur ToF situé en dessous du drone donne avec précision la distance avec le sol. ActiveTrack 5.0 nous a particulièrement étonnés par ses performances. Vous pouvez voir cela dans la vidéo qui accompagne ce test. Non seulement le drone a conservé son sujet au centre de l’intérêt, il l’a suivi au gré de ses déplacements mais il a également évité les objets autour de lui. Afin de bien challenger le drone, nous avons décidé de tester la fonction en forêt sur un chemin assez sinueux où les branches dépassaient un peu de partout.

Là où le DJI Air 2S nous avait déçu sur ce point (lors de notre test en 2021), le DJI Air 3 réagit très bien : pas d’accélération brusque lorsque le sujet avance plus vite, bonne réactivité lorsque le sujet se stoppe, évitement des obstacles de façon douce sans à-coups. Afin de paramétrer cet évitement des obstacles, vous aurez la possibilité dans les menus de choisir le freinage devant l’objet ou bien le contournement. Nous avions choisi la seconde option mais la première est plus sage lors de déplacement dans des environnements très chargés.

Eight-way ActiveTrack

Désormais lorsque vous sélectionnez ActiveTrack 5.0, le mode 8-way ActiveTrack est disponible. Un cercle avec un personnage debout apparaît. Celui ci permet d’indiquer la direction du drone par rapport à vous lorsque qu’il vous suit. Ainsi vous pouvez ordonner au drone de vous suivre du côté gauche puis repasser à un suivi par devant, etc.. La fonctionnalité est assez impressionnante puisque vous pouvez changer la direction à tout moment et ainsi faire évoluer le drone autour de vous dans huit directions : devant vous, derrière vous, sur le côté gauche ou droit ainsi que de trois quarts (dans les 4 directions). C’est à coup sûr une fonctionnalité que les sportifs vont adorer pour leurs sessions en VTT ou encore de running.


Nous espérons que ce test du DJI Air 3 vous a aidé à y voir plus clair. Peut-être vous a-t-il fait changer votre avis sur le drone.

Dans tous les cas, si après la lecture de cet article des questions subsistent, n’hésitez pas à nous les poser en commentaire.
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Le drone DJI Air 3 est disponible sur notre site studioSPORT.fr à partir de 1 099 €. Différents packs existent entre le pack classique et les deux Fly More Combo qui inclue plus d’accessoire et où vous pouvez choisir la radiocommande.

DJI Air 3

à partir de 1 099€
8.4

Qualité photo/vidéo

7.5/10

Facilité d'utilisation

8.0/10

Fonctions intelligentes

8.0/10

Reconnaissance et suivi intelligent

9.5/10

Autonomie

9.0/10

Portée

8.5/10

Finition du produit

8.0/10

Les plus :

  • Capteur de qualité très précis malgré sa "petite" taille
  • Double ISO natif
  • La fonctionnalité 8-way ActiveTrack
  • Les modes intelligents hérités du Mavic 3
  • Excellente réactivité du système anti collisions

Les moins :

  • Zoom inefficace sur la télécaméra
  • Vidéo verticale limitée au 2,7K et au FullHD
  • Mode photo perfectible au niveau des détails dans l'image

A propos de l'auteur

Mélodie

Passionnée de cinéma et de jeux vidéos à la base, j'ai découvert l'univers des drones et de la vidéo en arrivant chez studioSPORT. Désormais, chaque sortie produit me passionne et j'aime partager mes tests produit sur le blog.

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Bruno

bonjour Mélodie comme promis je suis venu lire le test suite a nos echanges precedent du produit avant test et je vois bien que ce dernier confirme ce que je pensais ,c’est a dire de nombreux points ou il y a de jolies avancées comme la protection omnidirectionnelle,le temps de vol qui a bien progressé,la norme CE,la double caméra telé et la transmission qui est montée encore d’un cran mais par contre le capteur principal,c’est bien ce que je disais c’est regressif,la video sort correct grace a l’appui de l’electronique (meme si il en sort trop saturé,trop exageré et moins… Lire la suite »

Mickael

Bonjour, je pars régulièrement en bivouac dans les Alpes ou Pyrénées et je souhaiterais avoir un drone avec une excellente qualité photo et vidéo afin de faire des prises de vu exceptionnelles… il faut aussi que sa taille et son poids soit à adéquation avec mon sac de transport puisque nous partons généralement de 3 à 10 jours… quel drone pouvez vous me conseiller svp ?

Aztiria
Commentaires sur le contenu des articles Dans tous les cas, si après la lecture de cet article des questions subsistent, n'hésitez pas à nous les poser…" Lire la suite »

Bonjour, je viens de lire votre article sur le DJ air 3. Merci pour cet article.
Est il possible de connecter un casque DJ et faire du FPV?
Cordialement,
Philippe (Landes)

MARGRAFF Clement

Bonjour
Merci pour ce test du DJI air 3
Avant de craquer…peut-on programmer le RTH vers la radio commande et non le point de décollage…
Intéressant sur un bateau en navigation
Merci de votre réponse

Pierre

J’ai mai

Gabriel

Bonjour,

Nous développons des applications d’inventaire RFID.
Nous recherchons un drone pouvant supporter notre lecteur d’un poids de 680g, afin de l’envoyer entre les travées de stocks.
L’idéale serait un drone qui puisse se recharger automatiquement en retournant à sa base.
Auriez-vous un modèle à suggérer ?

Cordialement

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