Avec le DJI Mavic 4 Pro, DJI ne s’est pas contenté d’améliorer la caméra principale ou la portée de transmission. Ce qui attire immédiatement l’attention, c’est cette fameuse « nacelle Infinity » – un bloc optique capable de mouvements qu’on ne croyait jusqu’ici réservés à des drones bien plus encombrants ou spécialisés. Et autant le dire tout de suite : ce n’est pas qu’un détail technique. C’est une nouvelle façon de cadrer, de composer, de filmer… et de raconter.
Dans cet article, on passe en revue ce qui change avec cette nacelle du DJI Mavic 4 Pro, comment elle fonctionne, ce qu’elle apporte concrètement en vol, et en quoi elle se distingue (clairement) de celle du Mavic 3 Pro. Que vous soyez curieux, déjà convaincu ou simplement en repérage pour un futur achat, voici tout ce qu’il faut savoir.
Première nouveauté : l’axe de roulis tourne jusqu’à 440°. Oui, vous avez bien lu. L’ensemble caméra peut littéralement faire pivoter son horizon bien au-delà des limites classiques. Cela ouvre la voie à des cadrages inédits, des angles cassés (ou « Dutch angles ») intégrés au mouvement, des suivis dynamiques avec des effets de rotation impossibles à obtenir avec une nacelle traditionnelle.
Ensuite, il y a l’inclinaison verticale à +70°, qui permet de filmer vers le haut sans forcer sur le cadrage. Architecture, montagnes, ciels urbains ou lignes de crête : cette amplitude transforme les possibilités de narration en autorisant des cadrages auparavant jugés acrobatiques, voire infaisables.
Et bien sûr, le détail qui change tout : le format vertical est ici mécanique et natif. Contrairement à un simple recadrage numérique, la nacelle effectue une vraie bascule. Résultat : pas de perte de définition, pas d’artifice logiciel. Ce que vous cadrez, vous l’enregistrez exactement tel quel.
C’est cette combinaison – amplitude extrême, vraie verticale, synchronisation intelligente – qui donne à cette nacelle DJI Mavic 4 Pro une souplesse rarement atteinte. Le tout motorisé, stabilisé sur trois axes, et capable d’enchaîner des trajectoires complexes sans tremblement ni décalage.
C’est un aspect majeur de cette nouvelle nacelle Infinity à côté duquel on ne peut passer : la synchronisation automatique entre la nacelle et la radiocommande DJI RC Pro 2. Ce lien direct entre l’orientation de l’écran et le comportement de la nacelle crée une continuité inédite entre ce que l’on pilote, ce que l’on voit, et ce que l’on filme.
En pratique, dès que vous faites pivoter l’écran de la radiocommande en mode vertical, la nacelle suit le mouvement et se repositionne pour un cadrage optimisé en portrait, sans réglage manuel. Même chose dans l’autre sens : retour à l’horizontale, retour fluide à un cadrage paysage. Tout est instantané, sans latence.
Ce fonctionnement fluidifie l’usage du drone au quotidien. On passe d’un mode à l’autre sans casser la dynamique de vol, ce qui est particulièrement pratique pour les créateurs de contenus mobiles, les interviews outdoor, ou toute situation où l’on doit réagir rapidement à une opportunité visuelle.
À cela s’ajoutent les molettes, raccourcis et commandes de zoom personnalisables de la DJI RC Pro 2, qui permettent de piloter la caméra au doigt et à l’œil, sans détour technique. On compose littéralement dans le feu de l’action, sans jamais perdre le fil.
La nacelle Infinity ne se limite pas à faire joli sur une fiche technique. Une fois en vol, c’est un véritable accélérateur de créativité. Grâce à son amplitude inhabituelle et à sa réactivité, elle ouvre la porte à des cadrages jusqu’ici peu accessibles pour un drone de cette catégorie. Voici quelques cas concrets où elle fait vraiment la différence :
➜ Architecture urbaine : imaginez-vous au pied d’un immeuble en verre de 30 étages. Jusqu’ici, capturer sa hauteur imposait de reculer (souvent impossible en ville) ou d’opter pour un angle biaisé. Avec l’inclinaison +70°, vous filmez la façade complète depuis sa base, avec un rendu vertical impressionnant.
➜ Portraits dynamiques : en suivant un coureur sur un sentier ou un skateur dans un bowl, vous pouvez jouer avec les inclinaisons du roulis pour insérer une tension dans le cadre, sans nuire à la stabilité. Ces effets étaient jusqu’ici réservés aux drones FPV ou aux logiciels de post-prod.
➜ Scènes techniques : filmer un artisan sur un toit, un grimpeur, ou un opérateur en échafaudage devient bien plus fluide. Vous n’avez plus besoin de voler au-dessus ou de contourner l’obstacle pour cadrer – la nacelle fait le travail, dans une amplitude suffisante pour capturer même les postures les plus perchées.
➜ Effets immersifs automatisés : la rotation étendue permet, lorsqu’elle est couplée à un QuickShot ou à un plan Waypoint, de générer des spirales, des effets orbitaux en contre-plongée ou des rotations autour d’un axe central, directement depuis le drone. Le tout en 4K ou 6K, sans recadrage ni artifice.
➜ Format vertical natif : si vous réalisez des formats courts pour les réseaux sociaux, plus besoin de bidouiller en post-production : le passage instantané en vertical vous permet de tourner une interview, un plan de présentation ou une scène lifestyle dans un format directement exploitable, avec un cadrage propre et une définition maximale.
Ces cas d’usage ne sont pas exhaustifs, mais montrent à quel point la nouvelle nacelle participe à libérer le cadre. Là où d’autres drones limitent vos possibilités par leur mécanique, le Mavic 4 Pro donne un sentiment d’aisance. Il ne s’agit plus seulement de capturer une image, mais de choisir comment on veut la construire.
Lorsqu’on observe les spécifications techniques, les différences entre la nacelle du Mavic 3 Pro et celle du Mavic 4 Pro sautent immédiatement aux yeux. Mais au-delà des chiffres, ce sont surtout les conséquences en vol, en cadrage et en confort de tournage qui méritent d’être mises en lumière. Voici un tableau comparatif clair pour visualiser ces écarts :
Fonction | Mavic 3 Pro | Mavic 4 Pro (Infinity Gimbal) |
---|---|---|
Inclinaison mécanique | -140° à +50° | -164° à +160° |
Inclinaison réglable | -90° à +35° | -90° à +70° |
Roulis mécanique | -50° à +50° | -90° à +450° (réglable jusqu’à +400°) |
Panoramique | -23° à +23° | -22° à +22° |
Format vertical motorisé | Non | Oui (synchronisé avec l’écran RC) |
Concrètement, la nacelle du Mavic 4 Pro donne accès à une plage de mouvements bien plus large, mais surtout mieux exploitée. Là où le Mavic 3 Pro restait cantonné à une approche traditionnelle de la stabilisation, la version Infinity joue la carte de la liberté : celle de composer plus vite, plus haut, plus librement.
La synchronisation avec l’interface, le basculement natif en vertical et l’élargissement des amplitudes mécaniques changent tout pour les utilisateurs réguliers. Ce n’est plus une simple évolution, c’est un vrai changement de logique de prise de vue, où le drone s’adapte au regard du cadreur, et non l’inverse.
Dans cette configuration, même un plan improvisé devient possible. On pivote l’écran, on réoriente la caméra, et l’image suit — sans bricolage, sans temps mort. Pour qui filme souvent, le saut en confort est immédiat. Et pour ceux qui découvrent, l’apprentissage devient plus fluide et instinctif.
La nacelle DJI Mavic 4 Pro ne se contente pas de stabiliser : elle devient un levier d’expression à part entière. Grâce à son amplitude étendue, à sa fluidité et à sa synchronisation intelligente avec l’interface de vol, elle change la manière dont on pense un plan.
Elle permet des cadrages auparavant inaccessibles, des transitions sans couture entre les formats, et offre une liberté de création qui dépasse le simple pilotage technique. Que vous soyez vidéaste indépendant, cadreur en production légère ou utilisateur passionné, cette nacelle élargit votre champ d’action visuel.
C’est l’un des éléments les plus innovants du Mavic 4 Pro, et ce qui en fait sans conteste un véritable game changer de la captation aérienne. Et clairement, quelque chose nous dit qu’une fois que vous y aurez goûté, il sera plus que difficile de revenir en arrière.
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