Annoncée fin mars 2025, la caméra Canon PowerShot V1 a fait une promesse audacieuse : convaincre les créateurs de contenu de délaisser leur smartphone au profit de cette caméra compacte. D’ailleurs, nous en avions parlé dans cet article, il nous tardait de pouvoir la tester afin de vous donner nos impressions. Ainsi, découvrez ci-dessous notre test Canon PowerShot V1 où on l’examine sous toutes ses coutures : qualité d’image, design et ergonomie, fonctionnalités spécifiques, etc.
Avant de vous donner mes impressions suite à mes tests, je vous propose de (re)découvrir ce qui fait l’essence de ce nouveau modèle :
La caméra Canon PowerShot V1 se destine à de nombreux utilisateurs : le créateur de contenu souhaitant aller plus loin qu’un smartphone mais pas tout à fait enclin à passer sur un système à objectifs interchangeables, le vidéaste qui se professionnalise et a besoin de plus d’amplitude de mouvement en post-production mais aussi le vloggeur qui souhaite upgrader ses images avec un appareil hybride aussi performant en vidéo qu’en photo.
C’est avec ces éléments en tête que je me suis lancée à l’assaut du test de la caméra PowerShot V1, étant moi-même utilisatrice d’un smartphone pour immortaliser mon quotidien et souhaitant rendre les petits moments comme les grands, esthétiquement travaillés et marquants !
Au banc d’essai, plusieurs aspects ont été testés : la qualité d’image mais aussi la praticité et l’ergonomie du boîtier ainsi que plusieurs fonctionnalités particulièrement notables. A la toute fin, je vous donnerai mon avis honnête à propos de cette caméra hybride au travers de points forts comme de points faibles.
Avant de vous donner mon ressenti, je vous propose de jeter un œil aux quelques images que j’ai pu réaliser durant mon weekend de test. J’ai choisi de filmer des scènes différentes afin de tester la caméra dans différentes situations :
J’ai été ravie de pouvoir tester le Canon PowerShot V1 durant quelques jours. Après avoir filmé ces quelques séquences et les avoir regardées, je note de très bon points. Tout d’abord la qualité du 4K 25p est remarquable. Nul doute qu’un créateur de contenu verra qu’il y a un monde entre les images capturées au smartphone et celles prises avec le V1. La colorimétrie de base offerte par la caméra restitue très bien la réalité, même si on peut noter une certaine limite lors des plans à basse luminosité. C’est là où le passage au mode manuel sera judicieux en jouant avec les 3 composantes du triangle d’exposition (ISO, vitesse d’obturation et ouverture). Puisque je me suis mise dans la peau d’une créatrice de contenu qui appréhende ce nouveau monde, je suis restée en mode auto. Libre à vous de « débrayer » cela pour avoir davantage le contrôle.
J’ai particulièrement apprécié le flou d’arrière-plan qui rend tous les plans jolis et esthétiques. Le passage entre un élément au premier plan à un autre au second plan se fait de façon smooth et sans à-coup – mais on reparlera de cela dans la partie Autofocus et stabilisation. De façon générale, les hautes et les basses lumières sont très bien réparties et les teintes de peaux naturelles et fidèles à la réalité.
L’objectif 16-50mm intégré permet de filmer une multitude de scènes. En effet, le grand angle proposé (17mm) est idéal pour le vlogging. Il offre assez de recul pour se filmer en mode selfie sans risquer l’entorse du poignet. Le zoom x3, quant à lui, permet d’aller chercher un objet au loin. Entre deux, le passage d’une focale à une autre est très fluide, notamment grâce au zoom motorisé silencieux de la mise au point.
Enfin, le capteur 1,4 pouce offre une très belle taille et qualité d’image qui pousse la création de contenu au niveau supérieur – bien au-delà du smartphone. Voici les résolutions vidéo offertes par le Canon PowerShot V1 :
Côté design, le Canon PowerShot V1 est un boîtier compact qui tient bien en main. Il fait à peu près la taille d’un smartphone mais est plus épais. Il pèse très précisément 426 grammes. Son ergonomie semble avoir été finement étudiée. En effet, deux grips disposés en face avant et à l’arrière, permettent une bonne prise en main et « tombent » naturellement sous les doigts. Une fois qu’on l’a en main, ce sont les boutons et les contrôles qui sont particulièrement bien disposés. Ainsi, si vous êtes droitier comme moi, vous pourrez de votre seule main droite tenir fermement le boîtier et effectuer vos réglages d’une main. Cependant, je trouve les boutons un peu petits. Ayant de petites mains, j’ai peur que les utilisateurs qui sont pourvus de plus gros doigts soient embêtés.
Il dispose d’écran tactile orientable qui peut être refermé contre le boîtier pour le protéger lorsque vous ne l’utilisez pas. Celui-ci est bien lumineux et sa charnière semble robuste. On retrouve un ventilateur sur le côté gauche évitant ainsi la surchauffe au boîtier lors de la réalisation de séquences longues. J’aime particulièrement la présence du bouton de commande de zoom et de focus, la clarté des boutons à l’arrière et le bouton étoile (*) qui m’a permis de régler mes préférences vidéo.
Les menus quant à eux, sont clairs et il est assez simple de trouver ce que l’on cherche. Cinq grands ensembles de paramétrage permettent au loisir de régler les modes de prise de vue, la connexion au smartphone ou encore l’autofocus. Le seul regret c’est de ne pas pouvoir passer d’un ensemble à l’autre sans devoir passer tous les sous-menus.
Le Canon PowerShot V1 est pourvu de trois microphones internes qui sont très qualitatifs. Pour du vlogging chill, ils feront très bien l’affaire. Cependant, pour avoir un audio qui matche la qualité des images filmées avec ce V1, je vous recommande d’ajouter la bonnette fournie dans un temps 1 puis de passer sur un microphone externe par la suite. On vous recommande par exemple le DJI Mic 2 qui s’accordera parfaitement à ce setup compact.
L’autofocus c’est pour moi le gros point fort de ce boîtier. Et c’est une très belle surprise sur une caméra de vlog de ce type. Il est d’une précision chirurgicale, très réactif et fiable. Sur les images du test, vous pouvez voir toute l’étendue de ses performances notamment sur les séquences du petit chat et sur la partie vlogging en fin de vidéo. Canon a intégré le Dual Pixel CMOS AF III couplé au processeur Digic X à ce PowerShot V1. Cet autofocus, il l’emprunte au Canon R6 II, un hybride bien plus évolué pensé pour les créateurs de contenu confirmés ! Conçu pour mettre au point de façon précise les visages et les yeux, cet autofocus est redoutable également sur les objets. Il semble « comprendre » de façon naturelle où se trouve le premier plan et le second. C’est une feature qui sera apprécié pour sa précision et sa facilité de prise en main.
Pour ce qui est de la stabilisation, ce petit boîtier se débrouille extrêmement bien puisqu’il est doté d’un double stabilisation : optique et numérique. A main levée et en marchant, les mouvements de l’image sont légèrement stabilisés mais restent naturels. Pour de la création de contenu, des petits reportages (comme celui que j’ai fait dans la brasserie), du vlog chill, c’est tout bonnement parfait. On l’apprécie d’autant plus pour ces petites séquences réalisées sur l’instant où on souhaite juste filmer de façon immobile et faire du léger pan and tilt. Si vous souhaitez aller plus loin et offrir une stabilisation supérieure, on vous recommande l’ajout d’un stabilisateur compact comme le DJI RS 4 Mini.
Ce qui fait mouche, c’est sa capacité à pouvoir contenter un profil d’utilisateur qui va plus loin. Le Canon Log 3 (10 bits 4:2:2) est intégré et permet de filmer en flat pour une post-production plus étendue. Ainsi, il sera possible d’avoir une image flat avec un maximum d’informations et pouvoir prendre la main sur la colorimétrie et la lumière de façon fine avec vos propres LUTs.
On apprécie également l’intégration d’un filtre ND permettant de recadrer certaines prises de vue surexposées en plein jour, sans l’ajout d’accessoires. Celui-ci propose 3 stops pour convenir à la plupart des situations d’ensoleillement.
Enfin ça peut paraître anecdotique mais c’est une fonctionnalité qui me plaît beaucoup : le mode de mise en avant de produit. Dans ce mode, il suffit d’approcher un objet au premier plan pour que celui-ci soit automatiquement correctement mis au point, laissant un joli flou d’arrière plan se former. C’est un vrai plus pour la création de contenu type facecam pour réaliser des hauls par exemple.
J’ai particulièrement aimé de pouvoir récupérer les images filmées sur l’instant sur mon smartphone pour un partage instantané sur mes réseaux sociaux. Cela est rendu possible par l’intégration du WiFi et du Bluetooth et de la connexion du PowerShot V1 à l’application Canon Camera Connect. Celle-ci est parfaite également pour filmer à distance et bien cadrer même si l’appareil n’est pas à portée de main.
Pour ce qui est des ports de connexion, le Canon PowerShot V1 propose du classique mais non moins efficace :
Le stockage des fichiers se fait sur une carte SD UHS-II près de la batterie rechargeable. Ce qui est un petit moins à noter car si le V1 se trouve sur une perche/trépied, le retrait de la carte devra se faire après avoir dévissé l’accessoire du V1. On aurait aimé une trappe sur le côté ou près des connectiques.
Oui mais voilà, le Canon PowerShot V1 n’est pas la seule caméra du segment vlogging sur le marché. Etudions les différences avec ses deux principaux concurrents :
| Canon PowerShot V1 | Canon G7X Mark III | Sony ZV-1 II | |
| Capteur / Processeur | 1,4″ (env. 18,4 x 12,3 mm) CMOS – Résolution 22,3 MP Digic X | 1″ empilé CMOS – Résolution 20,1 MP Digic 8 | 1″ empilé CMOS – Résolution 21 MP |
| Objectif intégré | 16-50mm | 24-100mm | 18-50mm |
| Stabilisation | Optique + numérique | Fonction de stabilisation de l’image à 4 vitesses | Stabilisation optique active |
| Performances vidéo | 4K 30p (suréchantillonné depuis 5,7K), 4K 60p (crop 1,4x), Full HD 120p, C-Log 3 (10 bits) | 4K FullHD 120p | 4K 30p FullHD 120p |
| Autofocus | Dual Pixel CMOS AF II Suivi visage/yeux/animaux | Autofocus TTL à détection de visage | Autofocus à reconnaissance de visages et yeux humains |
| Écran | Écran tactile orientable 3 pouces (1,04 Mpts) Grip prononcé + levier de zoom motorisé | Écran LCD tactile inclinable 3 pouces (1,04 Mpts) Léger grip sur l’avant | Écran LCD tactile sur rotule 3 pouce Léger grip sur l’avant |
| Fonctionnalités | Filtre ND intégré Canon Log3 Mode de mise en avant de produit Voyant Tally | Mode vlog dédié Livestream Youtube Effets (fisheye, aquarelle, N&B, etc.) | Filtre ND intégré Mode Rendu Créatif Mode Cinemascope Exposition automatique du visage Voyant Tally Mode Webcam |
| Dimensions / Poids | 118,3 x 68 x 52,5 mm 426 grammes | 105,5 x 60,9 x 41,4 mm 304 grammes | 105,5 x 60 x 46,7 mm 292 grammes |
| Batterie | LP-E17 (Li-ion 1040mAh) | NB-13L (Li-ion 1250mAh) | NP-BX1 (Li-ion 1240mAh) |
| Profils colorimétriques | Normal Canon Log3 10 bits 4:2:2 | Normal | Normal S-Log3 S-Gamut3.Cine |
| Prix au lancement | 999 € | 849 € | 979 € |
Avec la PowerShot V1, Canon signe une entrée très convaincante sur le marché des caméras de vlog compactes. Pensée pour les créateurs de contenu nomades, cette caméra parvient à conjuguer qualité d’image, polyvalence sonore et ergonomie moderne dans un format particulièrement pratique. Son autofocus performant, sa stabilisation hybride et ses fonctionnalités pensées pour le terrain font de la PowerShot V1 une solution idéale pour les vloggers exigeants, les journalistes mobiles ou les vidéastes amateurs souhaitant monter en gamme sans s’encombrer.
Certes, son prix la place en haut du panier face à la concurrence, mais les performances globales justifient largement cet investissement pour qui recherche un outil fiable et bien pensé. Canon frappe fort, et cette PowerShot V1 pourrait bien devenir une nouvelle référence sur le marché du vlog. Nous espérons que ce test du Canon PowerShot V1 vous a été utile.
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